Sécher un cours peu parfois être pire que d'y assister ...

Mes yeux s'ouvrent en grand, je me redresse d'un coup, ma tête tourne encore un peu. Tout est blanc et lumineux autour de moi. Qu'est ce qui c'est passé déjà ? Je me souviens plus à quel moment je me suis évanouis ...

- Ah ! Je suis où maintenant moi ? huu Mal à la tête ... Plus jamais je rentre pas chez moi le soir, plus jamais je saute deux repas ...

Ça doit être l'infirmerie ... J'y vais assez souvent pourtant mais là je reconnais pas du tout. Tiens où est l'infirmière lubrique Midara-sensei ?
Comment je suis arrivé là au fait. J'entend un petit rire assez effrayant. Je lève la tête lentement ...

- Argl ! Fujihara-sensei ... !

Haha ... je me souviens TRÈS bien de ce qui c'est passé maintenant ...
Le prof a la tête baissé et il semble parcouru d'un spasme ... It's ... the devil sensei !! OMG !
Je sens que je vais passez un mauvais quart d'heure. Que dis-je ... une mauvaise journée ... voire une mauvaise année ...
Si j'arrive à survivre une année entière !!

- Tss ! J'aurais du sauter par la fenêtre quand il était encore temps ...

(949 mots... euw désolé j'me suis pas rendue compte de la longueur de mon post ^^' bonne lecture XD )




Infirmerie... où est-ce donc ? K. Fujihara cherchait activement, il ne connaissait pas encore bien les bâtiments et peinait à trouver son chemin. De plus même si la jeune fille était loin d'être lourde (loin de là, il se demandait si elle ne faisait pas partie de ces jeunes qui sautaient des repas à tout bout de champs... soit disant ils n'avaient pas faim, mais c'était stupide, ils avaient besoin de force si non comme cette jeune fille ils s'évanouissaient. Oui, elle ne devait pas avoir mangé assez récemment) elle commençait à peser quelque peu sur ses bras, faut dire qu'il n'était pas très costaud...

Il apperçut l'infirmerie, bien à l'endroit qu'avait indiqué son élève et entra dans la pièce en poussant la porte du bout du pied. Il jeta un rapide coup d'œil dans la pièce et constata que l'infirmière n'était pas là. Il s'approcha du lit qu'il avait remarqué sous une fenêtre dans un coin de la pièce. Il la déposa délicatement puis réfléchi à ce qu'il pouvait faire de plus. Il se dit qu'il pouvait essayé de la mettre un peu plus à l'aise et enleva les chaussures de la jeune fille, il enleva aussi son écharpe et sa veste. Il haussa légèrement un sourcil, assez intimidé lorsqu'il déboutonnait la veste puis posa sa veste et son écharpe sur le lit d'à côté. Il se frotta alors la tête, un tic qu'il avait quand il réfléchissait, et alla dans la pièce d'à côté. Il y trouva une armoire à pharmacie mais ne chercha même pas à l'ouvrir, il n'y connaissait rien et il doutait qu'on ait besoin de médicament après s'être évanouit, il pouvait toujours lui donner des vitamines mais n'était pas le plus utile.
Il se dirigea alors vers le bureau de l'infirmière et ouvrit les tiroirs (non Miharu, il ne trouva pas de porno ou autre, elle n'est pas lubrique en principe XD), il fouilla légèrement et trouva une bouteille d'eau ainsi qu'un sac plein de pâtisseries : des beignets, des croissants, ... Il pouffa de rire en découvrant que l'infirmière était aussi fan de pâtisseries, il ne l'aurait pas imaginé comme ça mais finalement c'était très logique. Il s'empara alors de la bouteille d'eau et d'un croissant puis retourna près de son élève avec l'ambition de lui donner à son réveil. Son réveil... il lui réservait un sacré réveil... !

- hé hé hé, ricana-t-il.
- Arg ! Fujihara-sensei ... ! s'exclama son élève.

Le professeur ne remarqua même pas que la petite Miharu s'était réveillé, il était en plein réflexion, il réfléchissait à la plus grande torture qu'il pourrait lui faire pour se venger. Ce ne fut que lorsqu'il l'entendit se plaindre de vouloir se jeter par la fenêtre qu'il remarqua qu'elle était debout.
Il planta alors ses yeux dans les siens et la fixa sans sourciller, affichant un visage de glace. Il se redressa en inspirant et lui balança ses trouvailles sur son lit.

- Mange ça, ordonna-t-il.

Il s'assit sur le lit à côté de celui de son élève tout en continuant de la fixer, il la détailla d'un rapide coup d'œil d'abord, puis plus en profondeur. Elle était assez passe-partout : petite brune aux yeux marron, pourtant quand on faisait attention elle était plutôt jolie dans son genre, ses yeux était légèrement gris près de sa pupille et étaient surmonté d'une jolie frange qui donnait un air assez mignon à son visage légèrement arrondie. Légèrement seulement car elle avait un jolie teint pâle.
En remarquant qu'il s'était perdu dans la contemplation d'une de ses élèves le professeur de mathématiques se racla la gorge tout en ayant légèrement honte de lui. Bah, il avait bien le droit de trouver ses élèves jolies mais monsieur Fujihara était assez "coincé" dans son genre et ne trouvait pas celà respectable... Et puis il était tellement rare qu'il remarque la beauté de quelqu'un qu'il était vraiment gêné. Il vérifia qu'elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait été observé en détail puis se félicita de sa discrétion et se racla la gorge. Il espérait qu'elle était prête à son faire incendier !

- Nakamura-san. Nous avons à parler. Des conséquences de tes actes. Ne me demande pas ce que tu as fait tu le sais très bien : tu t'es présentée à mon cours seulement pour le perturber, tu as été insolente en te présentant et fait la fière devant tes camarades. Ne nies pas ça ne sert à rien. En plus de cela tu m'as obligé à suspendre mon cours, sachant le niveau de ces élèves c'est intolérable, ils ont envie d'apprendre et en faisant cela tu as agi égoïstement et nuis à leur futur. Tu pensais que tout ça était anodin ? Pas très important ? Tu avais tord et tu dois assumer les conséquences de tes actes.

Il haussa un sourcil et laissa un léger silence, le temps qu'elle comprenne tout ce qu'il lui avait dit puis termina son discours :

- J'ai été magnanime et choisi une sanction qui peux être bénéfique pour toi si tu l'utilise comme il se doit. Si j'ai bien compris tout à l'heure, ton niveau en mathématiques est mauvais, je te donnerai donc des cours particuliers toutes les semaines jusqu'à ce que je décide que ce soit assez.

Sensei se lève avec fureur. Il me lance un sachet avant d'ordonner :

" Mange ça "

J'ouvre le sachet, pas rassuré. Y'a quoi dedans ?? ma punition ?
Un croissant. Fausse alerte.
Il me tend une bouteille d'eau et s’assoit en face de moi.
Son regard noir commence à me brûler le visage ... Ignorons-le.
J'observe le croissant toujours au fond du sachet blanc froissé, taché de graisse et de sucre. La dernière fois que j'ai mangé un croissant remonte à bien longtemps ... Mon père vivait encore avec nous et j'avais l'impression d'avoir une famille digne d'une série télévisé.
Cette simple viennoiserie fait remonté tellement de souvenir en moi que j'ose même pas la touché.
Grrroooo
Mon ventre n’apprécie que moyennement mes hésitations. Et la bonne odeur sucrée qui s'échappe du sachet n'est pas là pour le contredire. Je tends mon doigt à l’intérieur et attrape une miette.
Petit à petit, morceau par morceau je mange mon croissant en essayant de ne pas penser à papa. C'est dure. J'avale une gorgé d'eau.

Mais Sensei semble ne plus vouloir se laisser oublier plus longtemps.
Il se racle la gorge avec insistance. Je lève les yeux vers lui, constatant qu'il affiche un air contant de lui pour le moins énervant. Mais il reprend un vite son masque de professeur.

- Nakamura-san. Nous avons à parler. Des conséquences de tes actes. Ne me demande pas ce que tu as fait tu le sais très bien : tu t'es présentée à mon cours seulement pour le perturber, tu as été insolente en te présentant et fait la fière devant tes camarades. Ne nies pas ça ne sert à rien. En plus de cela tu m'as obligé à suspendre mon cours, sachant le niveau de ces élèves c'est intolérable, ils ont envie d'apprendre et en faisant cela tu as agi égoïstement et nuis à leur futur. Tu pensais que tout ça était anodin ? Pas très important ? Tu avais tord et tu dois assumer les conséquences de tes actes.

Il s'arrête. C'est toujours la même chose. La technique du silence-qui-te-fais-prendre-conscience-de-tes-actes. Technique qui me rappel beaucoup de souvenir. On dirait que les profs pensent tous que ça marche sur tout le monde.

Perturbation, insolence, fierté, égoïsme, future ...
Toujours la même chose.
Mais c'est comme ça que l'enfant que je suis à été élevé. Dans un milieu de filles qui rejetaient la société actuelle. Ce qui est dans les normes, ce qui ne l'est pas. Je me suis toujours demandé pourquoi c'était si important de savoir. Peut être qu'on pensait que tenir tête au adultes allait résoudre nos problèmes. Comme si c'était uniquement leur faute. C'est pour ça que j'ai quitter la bande. La violence et le rejet total des règles imposé par la société n'est pas une solution. Ça peut seulement aider à passer ses nerfs.
Aujourd'hui, bien que je n'ai toujours pas trouvé de solutions je fais comme je peux. Mais j'ai garder quelques mauvaises habitudes.


- J'ai été magnanime et choisi une sanction qui peux être bénéfique pour toi si tu l'utilise comme il se doit. Si j'ai bien compris tout à l'heure, ton niveau en mathématiques est mauvais, je te donnerai donc des cours particuliers toutes les semaines jusqu'à ce que je décide que ce soit assez.

J'ai soutenu son regard tout le long de son sermon.

Je me sors des drap et me met à genou sur le lit, bien en face de lui avant de m'incliner devant lui, le front contre la couverture grise et rappeuse de l'infirmerie.

- J'ai parfaitement conscience de ma conduite insolente et puérile. Ce sont d'horrible mauvaise habitudes qui datent de l'époque où je faisais encore partie d'un gang. Sachez que je n'avais aucunement l'intention de perturber votre cours et que m'évanouir ne faisait aucunement partie d'un plan quelconque, c'était d’ailleurs très gênant. Je ne vous demanderai pas d'excuser ma conduite car elle est impardonnable. Je suis vraiment désolée d'avoir fait autant preuve d'immaturité et d'insolence.

Je me relève et le regarde droit dans les yeux.

Lorsqu'il la vit s'agenouiller devant lui il écarquilla les yeux, ne pouvant cacher sa surprise. S'il s'y attendait à ça...! Il entrouvrit la bouche légèrement choqué puis marqua un temps de pose après son discours. Elle le fixa dans les yeux et il reprit contenance pour se reprendre. Il se redressa, soutenu son regard, croisa ses mains et se racla la gorge. Il détendit ses épaules en les faisant tourner puis prit une inspiration. Il replaça ses lunettes et répondit :

- Et bien si tu comprends tu acceptes dont la sanction ?

Il se redressa ensuite en se disant qu'il avait terminé de faire son boulot.

- Je m'en vais donc chercher l'infirmière, as-tu quelque chose à ajouter ? Pour notre premier cours on va partir sur une idée de 1h demain soir à 6h en salle des prof.

Il la toisa pour essayer de voir quelle était sa réaction puis récupéra le sachet vide du croissant et la bouteille d'eau en prenant bien soin de ne pas la toucher ni même de la frôler. Cette jeune femme avait quelque chose de déstabilisant, il y avait quelque chose en elle qui l'agaçait, il n'arrivait vraiment pas à prévoir quels seraient ses réactions. Il fronça les sourcils et rajusta ses lunettes sur son nez.

Et il me sort ça avec un air si fière "Bonjour je suis prof" ! Tout en me débarrassant du sachet, genre "Je dois m'occuper des malades", ce type est plein de contradiction.
Des cours de maths en plus hein ? pour arranger mon mauvais niveau ? Et avec lui ?
Et bien, ça risque d'être, de loin, l'année la plus intéressante de ma courte vie.

Il continue à me regarder, fâché avant de se retourner en attendant une réponse. Je rabats la couverture sur mes jambes.
De dos, je le vois porter sa main à sa tempe pour remonter ses lunettes. J'imagine sa tête impatiente. Il veut me tuer ou quoi ?
J'explose de rire avant de lui répondre joyeusement.
"A demain Sensei ! "
Il se retourne vers moi, l'air surpris est très vexés avant de s'en aller en grommelant et en claquant la porte.

C'est à moitié morte de rire que l'infirmière me trouve quelques minutes plus tard. Pour la première fois de ma vie, j'attend demain avec impatience.