Hisae Asakawa

Hisae elle-même ne saurait pas vraiment vous dire comment elle est arrivée ici. Il n’y a pas que les élèves qui traversent des passes difficiles.

Elle n’a jamais su dire non. Jamais. Sa vie s’est peu à peu disloquée à cause de cette … malformation.C’était cela. Elle était difforme. Anormale. Elle n’avait pas sa place dans cette société : trop gentille, trop pure, trop fragile, trop faible. L’agneau égaré dans un monde de loup.

Bien sur, elle a ses raisons. Un sourire trop confiant qui cache un passé difficile. Une déchirure recousue à gros points avec du fil fin. Une faille dans laquelle peut s’engouffrer la moindre erreur, le moindre échec, la moindre peur, et s’agrandir. Une enfant battue qui aimait profondément ses parents malgré l’horreur qu’il lui faisait subir. Et qui faisait toujours semblant que tout allait pour le mieux … Un traumatisme parmi tant d’autres.

Elle n’a jamais su dire non. Jamais. Sa vie s’est peu à peu disloquée à cause de cette … malformation. C’était cela. Elle était difforme. Anormale. Elle n’avait pas sa place dans cette société : trop gentille, trop pure, trop fragile, trop faible. L’agneau égaré dans un monde de loup.

Alors un jour, elle a craqué. Pas de respect au boulot, les moqueries sur son physique. On lui avait bien dit qu’elle n’était pas faite pour être professeur. Des êtres chers qui ne l’aimaient pas réellement, tout juste pour l’image qu’elle renvoyait d’elle. Les aimait-elle réellement elle-même ? Ne jamais se confier à personne, tout garder pour soi. Vouloir toujours contenter tous le monde sans prendre le temps de se contenter elle-même. Personne pour reconnaître ses efforts à sa juste valeur. Ne jamais être soi-même. D’ailleurs, qui était-elle ? Une ritournelle sans fin. Une valse à trois temps pour envoyer valser …

Alors, elle a craqué. Il a suffit de peu. Qui pouvait se douter qu’elle allait mal si elle ne se départissait jamais de son sourire écoeurament sincère ? Elle ne se souvient même plus de la raison. Elle s’est agenouillée en pleine rue, à l’angle d’un mur. La tête entre ses genoux, a demi-caché dans un renfoncement, elle pleurait toutes les larmes de son cœur. Les sanglots et les hoquets qui s’échappaient bien malgré elle de son petit corps frêle la secouaient dans tous les sens et faisaient se retourner les passants sur elle. Sans qu’aucun ne s’arrête …

Et puis, tout d’un coup … Un bruit. Des pas étouffés qui ne s’étaient pas transformés en un écho lointain mais en un petit CLAP sec juste devant elle. Elle relève brusquement ses yeux noyés de larmes, honteuse de s’être laissé surprendre ainsi, essayant de distinguer la forme floue qui se tenait devant elle.

Une main. Une simple main tendu pour l’aider à se relever. Un échappatoire, une délivrance. Adieu, souffrance. Elle tendit sa propre main, hésitante, battant des cils pour chasser les dernières larmes qui l’empêchent de voir clair. Un homme assez grand, brun l’air revêche. Dans la force de l’âge. Il porte des lunettes et une cravate verte. Mais pour l’occasion, un doux sourire orne ses lèvres.

Alors, elle attrape cette main aussi fermement que le lui permette les tremblements qui parcours encore son corps. Il la soulève sans efforts et se courbe légèrement pour la regarder dans les yeux.

« Ne pleure plus … Est-ce qu’il y a un endroit où tu te sentes chez toi en ce moment, ma petite ? »

Elle ne s’offusque pas sous le surnom, bien trop habituel, et secoue doucement la tête.

« Suis moi. »

Elle ne devrait pas le suivre, elle le sait bien. Mais sans qu’elle ne sache réellement pourquoi, cet homme lui inspire confiance. Ils marchèrent longtemps à travers le dédale des rues. Ou peut être pas si longtemps, ses jambes étaient engourdis d’être rester agenouillée si longtemps. Puis l’homme s’arrêta brusquement devant un grand établissement agréable, entouré de pelouse. Il s’en dégageait une grande impression de calme et de sérénité.

«Voici El Liston, c’est une école active, elle regroupe des gens qui pour une raison ou pour une autre ne peuvent plus fréquenter un établissement classique. Autrement dit c’est un endroit où on prend son temps, une sorte de promenade de la vie. »

Il ajoute :
« Si tu veux, tu peux venir y étudier. »

Deux yeux ronds observaient l’homme. Deux billes bleus dans lesquelles montent un grand éclat de rire. Elle explose. Alors ça, c’était trop fort. Bien sur, ce n’était pas la première fois. Mais c’était trop drôle Il croyait que … elle ? « Vous croyez que je … ? » Lui, son « sauveur » ? Elle n’arrivait pas à achever sa phrase. Elle n’arrivait plus à s’arrêter de rire tout court. Le contre-coup de l’émotion sans doute. Elle se tient les côtes, secouée dans tous les sens, rigolant à s’en faire mal, comme pour évacuer les dernières traces de ses larmes en pleurant de rire. Et, d’un coup, elle se calme. Elle se redresse, essuyant le coin de ses yeux humides. Elle ancre ses yeux bleus marines dans les yeux de l’homme, bien droite et avec un franc sourire.

« Monsieur, j’ai 23 ans … Je suis professeur. »

L’homme rougit, comme un peu gêné, mais se reprends très vite. Une idée semble germer dans son esprit. Il esquisse un sourire malicieux.

« Eh bien, qu’à cela ne tienne. Nous avons des postes à pourvoir. Si vous voulez venir dans mon bureau, nous en discuterons calmement. »

Et à nouveau il lui tends la main, comme pour sceller un pacte.

Elle n’a jamais su dire non. Jamais. Sa vie s’est peu à peu disloquée à cause de cette … malformation. C’était cela. Elle était difforme. Anormale. Elle n’avait pas sa place dans cette société : trop gentille, trop pure, trop fragile, trop faible. L’agneau égaré dans un monde de loup.

Mais pour une fois, elle n’avait pas envie de dire non. Elle serra chaleureusement cette main tendue vers elle pour la deuxième fois en moins d’une heure. C’était presque plus qu’en toute une vie. Sans le savoir, elle venait de prendre la meilleure décision de sa vie.

Depuis, elle a commencé sa vie à El Liston … Elle est beaucoup plus épanouie, beaucoup plus ouverte. Elle ose montrer un peu de ce qu’elle est réellement. Elle réapprends petit à petit à vivre pour elle sous son grand sourire. Et à retrouver son équilibre, sur le fil …




Candide. Naïve. Ingénue. Purement, carrément et simplement un cas désespéré.

Hisae fera toujours tout ce qu’elle peut pour vous contenter. Elle est prête à tout pour vous venir en aide car elle se mettra toujours à votre place. De cette façon elle connaît peut être un peu plus de souffrance que les autres. Mais elle se relève toujours.

Elle mets tout son cœur, est sincère dans tout ce qu’elle fait, franche, du moins beaucoup plus depuis qu’elle est arrivée à El Liston. Cependant elle n’osera jamais vous dire une vérité trop blessante, à moins qu’elle ne lui échappe sans qu’elle ne s’en rende compte. Car elle est également assez distraite … Ca rentre et ~pfiout~ ça ressort de suite …

Au fond d’elle même elle est fragile, brisée par son passé. Elle risque toujours de mal interpréter vos phrases et de s’en rendre complètement malade. Elle se mets dans des états pas possible pour rien, c’est ça de vivre pleinement chaque émotion.

Alors elle aime rire, rire pour s’évader, rire à en pleurer, à en avoir mal au côte, au cœur et à la tête, jusqu’à ce que son rire raisonne dans tous son être et qu’elle ne pense plus à rien d’autre.

Depuis qu’elle est professeur dans cet établissement, elle a quand même énormément changé. Elle ose s’énerver de temps en temps et démarre au quart de tour sous les boutades qu’on lui lance, boudant sans vergogne. C’est bien la seule chose qu’elle s’autorise.



Voilà ce qui résumerait le mieux cette pauvre Hisae. Elle a toujours été bien en dessous de la moyenne et son air enfantin, quoi que adorable, lui a valu pas mal de méprise. On a du mal à la reconnaître parmi ses élèves faisant parfois même plus jeune qu’eux encore. Assez Agaçant. Elle est désespérément plate. Elle se trouve fade et peu attirante. Pourtant, il paraît que sa moue boudeuse en aurait fait craquer plus d’un …

Elle a de grands yeux bleus marines. Impressionnants. De candeur et de naïveté la plupart du temps. Et … Elle est blonde. Alors, la, je proteste ! Déjà, être petite et plate, c’est dur, mais blonde en plus ? Vous imaginez comment elle est facile à vanner ?! La nature s’est acharnée contre elle ou quoi ? En plus, cette longue chevelure bouclée est une véritable HORREUR à coiffer !!! Non mais imaginez vous que …

Hisae est toute frêle, pâle et mince, mais débordante de santé. Elle a de l’énergie a revendre. Et elle « rosit » pour un rien.

Elle s’habille souvent de blanc, des chaussures plates type ballerines ou baskets, des jupes, des robes, des rubans … Elle juge qu’il vaut mieux accentuer son air enfantin plutôt que d’essayer de se donner un air femme qui ne lui va pas. Elle aime porter du vert, du bleu et du rose aussi.




Je pense que vous vous posez tous une question :

Eh bien … Hisae a toujours du s’occuper de tout toute seule, ne pouvant compter que sur elle même, alors elle a développé un grand talent pour tout ce qui est cuisine, couture, tricot … Et ca lui plait ! Ce n’est que plus tard qu’elle s’est initié à l’Art car même si ça l'avait toujours attiré elle manquait de moyens financiers. Et elle s'est découverte une fois de plus assez habile de ses mains =)

Merci les filles ^.^
Ca m'a trop fait du bien de me replonger dans l'écriture, ca faisait trop longtemps. Et dans toshop aussi même si j'ai bagarré avec GIMP avant =p

Enfin bref, je sens que je vais m'éclater x))
Moi aussi je t'aime Lol <3